La gestion des déchets, un défi pour les villes camerounaises
Les déchets solides ménagers sont un défi pour les villes vulnérables d’Afrique. Le continent détient depuis 2015 le triste record, elle abrite 16 des 25 villes les plus sales au monde. Beaucoup de villes n’arrivent pas à tenir le rythme et croulent sous les montagnes de détritus. Plusieurs causes à cela : l’absence d’une planification stratégique, le manque de moyens, l’incivisme des populations qui ne font aucun effort pour rendre leurs espaces de vie quotidienne propres, les difficultés des sociétés concessionnaires dans l’exécution du contrat d’enlèvement des ordures avec les pouvoirs publics, etc. Au Cameroun, outre les retards de paiements du service, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) déplore la perte de plus de 3000 bacs à ordures destinés à la collecte des déchets. Conséquences, entassement des détritus, fumées récurrentes, odeurs nauséabondes, de plus en plus de rats, cafards, moustiques et mouches prospérant autour des décharges sauvages, contamination des ressources hydriques, des terres, augmentation de la pollution de l’air, et prolifération des maladies (respiratoires, paludisme, choléra, etc.). Comme solutions, il est important que les autorités en charge des villes changent de paradigme et considèrent les détritus non plus comme des matériaux sans aucune valeur, mais comme une ressource à valoriser pour en tirer des bénéfices économiques et sanitaires utiles pour tous. Par ailleurs, avec la décentralisation, le ramassage des ordures de même que leur traitement seront certainement ouverts à la concurrence ceci permettra de mieux résoudre le problème d’insalubrité de nos villes. La mise en place d’un système de pré-collecte des déchets est recommandée.
